Politique

Le président camerounais Paul Biya évoque la crise anglophone dans son discours inaugural

Lors de l’élection du 7 octobre 2018, Paul Biya a été réélu avec 71,28% des suffrages exprimés. Après la proclamation définitive par la Cour Suprême camerounais des résultats le 22 octobre dernier, le président réélu a pu effectuer la prestation de serment le 6 novembre.

Biya, qui a introduit le multipartisme au Cameroun dès le début des années 90, dirige le pays depuis maintenant 36 ans et entame son septième septennat.

Après avoir prêté serment, le président Biya a évoqué les grands axes de sa politique, et en particulier la manière de régler les tensions et les violences dans les régions anglophones du pays.

Afin de résoudre ces problèmes, il a indiqué vouloir prendre le problème à sa racine en affirmant: “Je veux souligner que je me suis attentivement penché sur les frustrations et les aspirations de la grande majorité de nos compatriotes du Nord Ouest et du Sud Ouest. Un bon nombre de réponses à ces préoccupations et à ces aspirations sera apporté dans le cadre de l’accélération du processus de décentralisation en cours…”

Pour appliquer cette politique, un ministère de la décentralisation et du développement local va être mis en place pour l’application de ces mesures.

Dans le même temps, il reste ferme sur la lutte contre les violences perpétrées par les séparatistes, tout en offrant une porte de sortie à la crise en appelant au dépôt des armes: “À ces entrepreneurs de guerre, qui mettent à mal notre unité nationale et prônent la sécession, il faut qu’ils sachent qu’ils se heurteront non seulement à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination de nos forces de défense et de sécurité. Je leur lance un appel à déposer les armes et à retrouver le droit chemin. J’en appelle tout particulièrement aux jeunes qui se sont laissés entraîner dans une aventure sans lendemain”..