Art

Le street art : perspective d’un nouveau métier

Il est bien des métiers qui ont disparus à travers les siècles. Qui sait ce qu’était une Arganpière ou un Arquebusier ? Mais si des métiers disparaissent, d’autres émergentes grâces, principalement aux nouvelles technologies. Aujourd’hui, nous entendons parler de blogueurs, youtubeurs, instragrameurs…

Tous ces métiers se créent grâce aux réseaux sociaux. Certains artistes, se servent aussi de ces réseaux pour faire connaitre leur art. Nous allons nous pencher sur ce nouveau courant d’artistes, qui ne peignent pas sur toile, n’enregistrent pas en studio et ne sculptent pas dans le marbre. Ils sont street artistes. Mais le street art peut-il devenir un métier ?

Qu’est-que le street art ?

Avant de se demander si le street art peut devenir un métier à part entière, il est important de comprendre ce qu’il englobe. Précisons que le street art ne s’arrête pas à de simples graffitis. C’est un art qui se développe dans un espace public, à la vue de tous et sans consentement des pouvoirs publics (gouvernement, autorités locales). Il peut s’agir de peintures, de pochoirs, de stickers ou encore de sculptures et installations. Les artistes vont, bien souvent illégalement, installer leurs œuvres là où bon leur semble.

D’ailleurs, cet art est vieux comme le monde puisque les grottes de Lascaux en sont un exemple : nos ancêtres peignaient sur les murs de leur grotte pour laisser une trace de leur passage sur cette terre. Au début, le street art avait souvent une connotation politique, l’idée de beaucoup d’artistes étant de faire passer un message écologique ou humanitaire. Aujourd’hui, un tableau street art peut n’est plus seulement une revendication ou un message mais peut être pur art.

Street artiste : un nouveau métier ?

Beaucoup connaissent le nom de Banksy : cet artiste de rue qui travaille au pochoir et dont le tableau street art le plus connu, la petite fille au ballon, s’est vendu plus d’un million de dollar. Aujourd’hui, Banksy est un artiste de rue à part entière et en a fait son métier. Mais est-il possible que d’autres émergent ?

La réponse est mitigée. Comme tout métier d’art, les places sont chères et la limite avec la légalité fait que ce métier ne peux toujours en être un. De nos jours, certaines communes font appel à ces artistes hors du commun afin d’égayer les rues de leur ville de leurs installations originales. Vous-même en avez peut-être déjà vu : des lignées de parapluies au-dessus des rues, des vélos accrochés aux murs…

Il s’agit souvent d’œuvres artistiques commandées par les municipalités. Si vous recherchez sur internet, vous trouverez une dizaine d’artistes de rues dont les tableaux de street art (reproduction d’une de leurs œuvres extérieures) et sculptures se vendent à prix d’or.

Quelles sont les limites de ce métier ?

Un street artiste a une limite : la légalité. Avant de devenir artiste reconnu, Bansky peignait ses œuvres illégalement dans les rues du monde entier. Plusieurs fois, il a été recherché pour payer les amendes dont il faisait les frais. Alors comment devenir artiste de rue sans commencer illégalement ? En œuvrant dans des endroits mis à disposition par les municipalités. Au vu du mouvement grandissant, beaucoup d’entre elles ont mis à disposition des artistes en herbe des espaces pour laisser parler leur créativité. Ensuite, il faudra communiquer sur vos œuvres afin de pouvoir intéresser une audience et commencer à vendre les reproductions de vos œuvres sur toile ou sculpture.

Le métier de street artiste est limité. Pour devenir street artiste, on peut devoir être en illégalité le temps de se faire un nom. Pour pouvoir éviter cette illégalité, des espaces d’art de rue sont parfois mises à disposition et les artistes peuvent s’y exprimer. Mais pour devenir un métier, encore faut-il percer. Les grands de cet art ont réussi, souvent en vendant un tableau street art reproduisant une de leurs œuvres extérieures. Alors avec du talent, beaucoup de motivation et de travail, il est possible de faire de cette passion un métier !