Environnement

La France, leadership pour le climat ?

Maud Fontenoy a récemment participé à un collectif de personnalités politiques, scientifiques, économistes, académiciens et climatologues afin de discuter de la question urgente des émissions de gaz à effet de serre. Ce collectif a été notamment composé de Jacques Attali, Hervé Nifenecker ou encore Jean-Robert Pitte.

Une prise de conscience générale

L’accord de Paris a beau avoir été signé il y a deux ans, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter dans le monde de même que la dépendance aux énergies fossiles. Un constat alarmant quand on sait que ces émissions sont reparties à la hausse et que les énergies telles que le charbon et le gaz dominent encore et toujours les segments du mix énergétique.

Une prise de conscience générale,  un volontarisme politique et l’essor de nouvelles technologies vertes sont pourtant déjà en bonne voie, mais cela ne suffit malheureusement pas à endiguer l’urgence climatique.

Le triste exemple outre-Rhin

Un exemple des plus marquants de cet échec écologique est l’Allemagne. En effet, en dépit d’une conscience générale de la crise environnementale, le pays reste dans l’impasse en restant l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre mondial. Ce triste constat s’explique par l’usage massif du charbon et du lignite comme énergies principales qui sont à l’origine de plus de 40% de l’électricité de ce pays.

Ainsi, non seulement le pays perd en toute crédibilité écologique mais pire encore : un allemand émet 80% de plus de CO2 qu’un français !

La France, une source d’inspiration écologique ?

Et en parlant de France justement, venons-en à l’Hexagone. Malgré le triste constat allemand, ne perdons pas espoir : une transition écologique efficace reste encore possible. En effet, saviez-vous que la France était le pays le moins émetteur de CO2 du G7 ? Elle pourrait donc inspirer un véritable modèle énergétique alternatif.

En revanche, incarner un leadership efficace et crédible pour pouvoir mobiliser la communauté international est essentiel. Un phénomène que la France est capable d’accomplir dans la mesure où elle a réussi à décarboner efficacement son électricité. Pour ce faire, il lui a fallu coordonner la complémentarité entre sources de pollution à bas carbone (comme l’énergie nucléaire ou les énergies renouvelables) afin de ne plus employer d’énergies fossiles. Résultat : 94 % de son électricité provient de sources décarbonées.

Un objectif atteint par la France que se donnent la plupart des pays européens pour 2050.

Cependant, la France n’est pas le seul pays européen à décarboner son électricité. En effet, la Suisse et la Suède ont elles aussi adopté ce modèle en tirant le meilleur parti du nucléaire et du renouvelable pour réduire leurs émissions de CO2 dans le cadre de leur production électrique.

C’est pourquoi ces trois pays, en particulier la France, peuvent devenir source d’inspiration pour tous les autres pays souhaitant l’avènement d’une société neutre en carbone.

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